présente
Au delà des pigments
Du 07 mai au 12 mai 2024
Vernissage
Mercredi 8 mai 5@7
Horaire de l'exposition
Du mardi au dimanche
12h @ 19h
LA DÉMARCHE DE L’ARTISTE Marie Danielle Leblanc
Au fil des kilomètres, Leblanc aime écrire des pensées ou des réflexions, noter des noms de lieux ou la météo, prendre des photos ou collecter des images, le carnet de voyage est fait pour elle. Rouler sur l’asphalte des autoroutes ou dans les solitudes des plaines, marcher sur de longues plages ou les rochers humides, c’est à travers ses escapades qu’elle nous fait découvrir des paysages qui s’étirent à l’horizon. Selon l’heure de la journée, au gré du climat et des saisons, l’artiste Leblanc vous offre le goût pour le vent du large, pour tout ce qui est à l’air libre.
La beauté de ses paysages repose en grande partie sur la spontanéité du geste et un certain désir du risque. Considérés comme une composition abstraite, ses paysages se traduisent par un ensemble de bandes horizontales se fondant les unes dans les autres. L'immense accumulation, des tons du plus clair au plus foncé, et les superpositions intensifient le jeu des textures et des couleurs. En outre, la matière fait des alcôves ou se rétracte, se déforme ou provoque des fragmentations. Certains reflets du ciel et de la mer viennent atterrir au bord du rivage. Ou encore, les mélanges vaporeux dissimulent les perspectives et les formes s’estompent progressivement pour venir mourir dans le sable blanc ou le bleu de la mer.
Leblanc persuade le spectateur de voir plus que ce qui est dans le tableau. Elle transforme des noms de lieux - – Mar Mediterrania, Lanta Paradis, Tea Bay, Cap de Tortosa or Bird Point – en univers poétiques. Près d’elle habitent une terre et une mer : sa mer, sa terre auxquelles son inspiration est liée. Un champs de fleurs, une brume du soir ainsi qu’un majestueux coucher de soleil embrassent l’horizon et transportent le spectateur dans des paysages imaginaires atemporels.
Cette artiste affectionne une démarche par la matière – son pouvoir créatif lui offrant une fascination permanente. Elle a développé son propre style - presque une signature. Son iconographie mène vers la création d’un espace dépouillé, d’un territoire que l’on peut contempler et parcourir. Elle nous offre l’expérience d’un processus méditatif, témoignage d’une contemplation renouvelée de l’horizon.
LA TECHNIQUE DE L’ARTISTE Marie Danielle Leblanc
À propos de la technique encaustique:
L’encaustique est une peinture à base de cire d'abeille, de résine damar et de pigment sec.
C'est une technique ancienne, datant du 4ème siècle avant JC.
Je crée ma propre peinture à l'encaustique de haute qualité. Elle est fabriquée avec de la cire d'abeille 100% pure, qui a été filtrée sans utiliser de produits chimiques, puis j'ajoute une résine damar de Singapour obtenue à partir d'un arbre. Pour créer les différentes couleurs, je fond les pigments secs dans le medium encaustique.
La résine Damar agit comme un durcisseur, rendant la cire plus forte et plus résistante aux abus.
La résine damar augmente également le point de fusion de la cire d'abeille à plus de 160 ° F / 71 ° C, rendant le milieu stable dans diverses conditions.
La peinture encaustique est maintenue chaude dans une palette chauffée. Dans mon processus artistique, j'applique la peinture avec un pinceau, ou je la laisse couler sur un cadre en bois de cerisier sauvage. Puis avec un chalumeau, je le réchauffe afin de faire fondre la peinture sur la surface et aussi entre toutes les couches. Le mot «encaustique» vient du mot grec enkaiein, qui signifie brûler, se référant au processus de fusion de la peinture. Bien qu'ils proviennent du même mot racine, «encaustique» ne doit pas être confondu avec «caustique», qui fait référence à une réaction chimique corrosive. Il n'y a pas de tel danger avec l'encaustique.
Opulence. L'encaustique est peut-être la plus belle de toutes les peintures d'artistes, et elle est aussi polyvalente que n'importe quel médium du 21e siècle. Elle peut être poli à un brillant élevé, sculpté, gratté, superposé, collé, trempé, coulé, modelé, sculpté, texturé et combiné avec de l'huile. Elle refroidit immédiatement, de sorte qu'il n'y a pas de temps de séchage, et elle peut toujours être retravaillé.
La cire possède son propre vernis. Les peintures à l'encaustique n'ont donc pas besoin d'être vernies ou protégées par du verre, car l'encaustique, qui est la plus durable de toutes les peintures d'artistes, a sa propre protection. En effet, la cire d'abeille est imperméable à l'humidité, qui est l'une des principales causes de la détérioration d'un film de peinture. La cire résiste bien plus à l'humidité que la résine, le vernis ou l'huile. Le polissage de l'encaustique donnera du lustre et de la saturation à la couleur de la même manière que le vernis résine.
Non jaunissant. La peinture encaustique ne jaunira pas et ne foncera pas. Cependant, la cire elle-même est photoréactive, de sorte que le milieu encaustique non pigmenté conservé dans l'obscurité s'assombrira légèrement. Cependant, lorsqu'il est réexposé à la lumière, l'assombrissem*nt se décolore.
Pas de solvants. La peinture encaustique ne nécessite pas l'utilisation de solvants. En conséquence, un certain nombre de risques pour la santé sont réduits ou éliminé
BIOGRAPHIE Marie Danielle LeblancNée à Trois-Rivières, Marie Danielle Leblanc vit et travaille Montréal depuis 1990. Titulaire d'un baccalauréat en arts visuels de l'Université du Québec à Montréal, elle a réalisé plusieurs oeuvres au moyen de techniques variées telles que la peinture, la sérigraphie, l’imagerie numérique et la photographie. Active dans son milieu, l’artiste a présenté une trentaine d’expositions individuelles et a participé à plus d’une cinquantaine d'expositions collectives. Ses œuvres ont été exposées dans plusieurs galeries à Montréal, Toronto, Vancouver, New York, Paris, New Delhi, Sydney. De plus, elle a participé à plusieurs foires d’Art Internationale New York, Miami, Amsterdam, Hambourg, Stockholm, Milan, Londres, Barcelone, Bruxelles, Hong Kong, Shanghai, Singapore,Seoul et Tokyo.
Son travail de peinture reçoit le premier prix au Salon de Paris, ainsi qu’au Festival d’art de Montréal. Marie Danielle Leblanc est choisie artiste en résidence, elle obtient alors une bourse de création à l’atelier de l’île de Val-David (Québec). Plusieurs de ses œuvres se retrouvent dans des collections publiques et privées, illustrent également les pochettes de livres parus aux éditions du Boréal, aux éditions Québec-Amérique ainsi qu'aux éditions du Renouveau pédagogique et font partie de scènes cinématographiques.
